Ecologie
Toits et murs végétalisés
BIONIQUE : Petit observatoire des inventions de la nature :
Le mot « écologie » a pour étymologie oikos logos qui signifie littéralement, en grec, la « science de la maison, de l’habitat ».
- Isba en bois dont le toit est végétalisé pour assurer l’isolation thermique
Concevoir un toit végétalisé est une opération complexe. Ses avantages, en terme d’isolation thermique et phonique, sont remarquables.
C’est une technique de construction très ancienne.
Un toit de terre est pesant (de 1150 à 1500 kg au m3) et sera plus facile à envisager sur des maisons basses, ou du moins dont les pans de couverture vont rejoindre le sol.
- Reproduction d’une maison vicking
- Le toit est végétalisé avec des mottes d’herbe
Le toit d’une habitation subi des contraintes inouies de la part des intempéries (vent, pluie, orage, gel, neige, canicule) et lui même exerce des contraintes mécaniques, liées à son poids, sur l’ossature des murs et sur la charpente.
Les bryophites, ne nécessitant que très peu de substrat ( c’est lui qui pèse lourd dès qu’il est gorgé d’eau) apportent une solution intéressante pour la couverture végétale d’immeubles urbains, alors qu’un toit engazonné ou enherbé nécessite un minimum de 20 cm de terre.
- Détail de la gouttière en écorce de bouleau sur un toit végétalisé
- Toit végétalisé à Oslo.
Les bryophytes, en système épiphyte, ouvrent des horizons magnifiques et très élégants nécessitant quand même la compétence de jardiniers.
Bien avant les humains, des petits mammifères et des oiseaux creusaient déjà dans le sol des terriers bien isolés naturellement sous la végétation pour mettre à l’abri leur famille.
Le concept de ce toit en prairie arborée est l’oeuvre de Friedensreich Hundertwasser, architecte (mais surtout peintre et sculpteur). Ce toit fait partie de l’hôtel steinhaus en styrie .
- Toit végétalisé à Steinhaus en styrie (Autriche)