Bionique  

Equilibre

Vivre ensemble

symbiose, mutualisme, commensalisme, phorésie, parasitisme

BIONIQUE : Petit observatoire des inventions de la nature :

Les poissons-clown à trois bandes,ou clownfish, (Amphiprion ocellaris ) vivent au milieu des anémones dans les eaux chaudes des océans pacifique et indien.
Gràce à leur association mutualiste, élaborée au cours du temps, les anémones de mer des récifs coralliens, en offrant un abri aux petits poissons-clowns au milieu de leurs tentacules urticants, les protègent de leurs prédateurs.

Un poisson-clown vit en symbiose avec une anémone dont les tentacules lui offrent un refuge efficace.  JPEG - 21.3 ko
Vivre ensemble
Un poisson-clown vit en symbiose avec une anémone dont les tentacules lui offrent un refuge efficace.

Les relations biotiques

  • Par symbiose pour survivre,
  • par mutualisme afin d’améliorer ses conditions de vie,
  • par parasitisme pour tirer profit de son partenaire sans rien donner en échange,
  • par commensalisme ou
  • par phorésie pour être hébergé gracieusement,
  • vivre ensemble nécessite des stratégies d’adaptations.
    Amphiprion ocellaris se dissimulant dans  JPEG - 100 ko
    Poissons-clowns vivants en symbiose avec des anémones de mer.
    Amphiprion ocellaris se dissimulant dans

Les lichens, comme Xanthoria parietina) sont une association (symbiose) entre une algue unicellulaire (cyanobactérie) et un champignon hétérotrophe appelé mycobionte. l’algue retire de la relation un apport important en eau et en sels minéraux ainsi qu’un gîte. Le champignon, hétérotrophe, retire le glucose nécessaire à sa croissance que produit l’algue par la photosynthèse.

Symbiose est un mot qui apparait dans la langue française à la fin du 19e siècle, emprunté au grec sumbiôsis, vie en commun (sun : avec - bios : vie).

Certains êtres vivants s’associent en symbiose pour s’adapter à leur environnement et ainsi pouvoir y vivre et s’y développer en dépendant les uns des autres.

Un petit poisson-pilote Remora remora, parce qu’il est mauvais nageur,se fait transporter sur des gros poissons, des cétacés, des tortues marines et même des bateaux. Le poisson pilote s’accroche à son partenaire par un disque-ventouse qui remplace une des nageoires dorsales dont sont pourvus les poissons en général. En échange, ça l’arrange, le poisson-pilote consomme les parasites qui embêtent son hôte. Il va même dans les ouîes des poissons, tellement il est petit.
Ci dessous une raie Manta (Manta birostris) portant son poisson-pilote.

Se déplaçant sur la raie grâce à sa ventouse,le petit poisson-pilote mange les parasites qui gênent la raie.  JPEG - 54.5 ko
Raie Manta et son poisson-pilote
Se déplaçant sur la raie grâce à sa ventouse,le petit poisson-pilote mange les parasites qui gênent la raie.

Exemple d’association mutualiste, les mycorhyses résultat de l’association entre des champignons et les racines des plantes. Dans cette association, les hyphes d’un champignon colonisent les racines d’une plante et l’aident à obtenir des sels minéraux présents dans le sol. En retour, le champignon bénéficie de la photosynthèse de la plante sous forme de matière organique riche en énergie (glucides) essentielle à sa survie.
Sous le sol, le mycélium d’un champignon (Amanite tue-mouches) entoure les radicelles d’un arbre d’un manchon mycélien. C’est une ectomycorhize.

Sous le sol, le mycélium de l'Amanite tue-mouches entoure les radicelles d'un arbre d'un manchon mycélien. C'est une ectomycorhize.  JPEG - 56.5 ko
Exemple de mutualisme entre champignon et racines d’arbre
Sous le sol, le mycélium de l’Amanite tue-mouches entoure les radicelles d’un arbre d’un manchon mycélien. C’est une ectomycorhize.

Des livres à commander chez votre libraire :

  • Alliances animales de Rémi Gantès et Jean-Pierre Quignard, 2008, collection Regards chez Belin, Pour la science.
Couverture du livre « Alliances animales » de Rémi Gantès et Jean-Pierre Guignard, 2008, aux éditions Belin, Pour la science.  JPEG - 39.3 ko
Alliances animales
Couverture du livre « Alliances animales » de Rémi Gantès et Jean-Pierre Guignard, 2008, aux éditions Belin, Pour la science.

(...) La nature nous offre parfois le spectacle de couples étonnants. Ainsi le plongeur pourra-t-il croiser une frêle crevette bariolée nettoyant tranquillement la gueule terrifiante d’une rascasse ou un petit poisson gardant fidèlement le terrier d’un crustacé malvoyant. Et le promeneur verra-t-il des fourmis s’enivrer des éthers produits par certains coléoptères ! Ou encore, un oiseau guider à grands cris une sorte de gros putois vers un nid d’abeilles dont les deux compères vont se partager le miel.

De nombreux animaux, appartenant pourtant à des espèces fort dissemblables, se rendent ainsi des services mutuels et souvent tellement vitaux que les partenaires ne peuvent subsister l’un sans l’autre. Ce livre décrit leurs relations étranges, fascinantes, parfois même émouvantes. Un fabuleux voyage avec les couples les plus insolites de la nature.(...)

Rémi Gantès est journaliste. Naturaliste passionné il a, de longues années durant, parcouru la planète en tous sens à l’affût des trésors du monde vivant.

Jean-Pierre Quignard est professeur à l’université de Montpellier.

  • La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, Jean-Marie PELT, avec la collaboration de Franck Steffan, 2004, éditions Fayard.
Couverture du livre « La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains » de Jean-Marie PELT, 2004, éditions Fayard.  JPEG - 54 ko
La solidarité
Couverture du livre « La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains » de Jean-Marie PELT, 2004, éditions Fayard.

(...) Une interprétation, fort discutable, de l’oeuvre de Darwin a imposé la compétition et la lutte comme les moteurs de la vie, aussi bien dans la nature que dans la société. Or la nature met en oeuvre d’innombrables systèmes de symbioses et de solidarités qui ont joué un rôle déterminant dans toute l’évolution biologique et sans lesquelles il serait impossible de comprendre le fonctionnement des écosystèmes. Les lichens comme les coraux sont des êtres doubles où chacune des parties rend des services à l’autre ; quant aux champignons, ils nourrissent les arbres qu’ils paraissent parasiter.

Dans le règne animal, les prestations de services mutuels entre espèces sont tout à fait courantes. Poissons et oiseaux pratiquent des comportements d’entraide qui témoignent d’un authentique altruisme : ceux-ci, comme l’amitié chez de nombreux mammifères, ne sont pas le propre de l’homme.

Quant aux sociétés humaines, elles ont mis en oeuvre de précieuses organisations : les mutualités, les coopératives, la sécurité sociale et les assurances, etc., qui sont la base de l’économie solidaire.

La mise en oeuvre de nouveaux mécanismes de solidarité sera pourtant absolument nécessaire si l’on veut assurer demain à tous un emploi et un statut dignes d’un être humain ; mais aussi pour sauver la planète des menaces grandissantes que notre mode de développement fait peser sur elle.(...)