Bionique  

Technique de survie

Manger, se nourrir, assimiler... pour survivre

carnivore, herbivore, omnivore...

BIONIQUE : Petit observatoire des inventions de la nature :

Se nourrir est nécessaire pour survivre.
Qui mange quoi, ou qui ?
carnivore, herbivore, omnivore...
Des réseaux trophiques de chaînes alimentaires sont une invention de la nature pour organiser tout ça.
Bien que vivant surtout dans le sol, le lombric a des prédateurs qui sont notamment des oiseaux, la taupe, le sanglier ou encore des insectes tels que ce carabe doré.

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Coléoptère dégustant un lombric

Le ver luisant (qui n’est PAS un ver, mais un insecte coléoptère) se nourrit d’escargots qu’il paralyse.

Le ver luisant, apparenté aux lucioles, mange des escargots.  JPEG - 11.1 ko
Manger
Le ver luisant, apparenté aux lucioles, mange des escargots.

Se nourrir est nécessaire pour survivre. Attraper son déjeuner est un sport. Tâcher de ne pas servir de nourriture tout en coursant son propre déjeuner (enfin...peut-être) est de la gymnastique.

La chaîne alimentaire est une invention de la nature pour organiser tout ça en réseaux trophiques.

Le terme trophique se rapporte à tout ce qui est relatif à la nutrition d’un tissu vivant ou d’un organe. Par exemple, une relations trophique est le lien qui unit le prédateur et sa proie dans un écosystème.

Parmi les Anthozoaires (étymologiquement des « animaux-fleurs ») Les coraux, vivant en symbiose avec des zooxanthelles, algues unicellulaires du genre Symbiodinium, qui font avec eux un échange de nutriments, se nourrissent des êtres microscopiques qui composent le zooplancton. Les coraux sont donc carnivores (ou carnassiers). Le zooplancton (larves, oeufs de poissons, vers et minuscules crustacés) remonte la nuit vers la surface et les coraux le capturent lors de cette migration nocturne. Les polypes du corail Goniopora minor ont 24 tentacules chacun, pour se nourrir. Chaque tentacule des polypes est armé de cnidoblastes (ou Nématocyste). Un capteur relié à des cellules nerveuses internes, le cnidocil (filament sensoriel du cnidoblaste), repère le mouvement et transmet l’information. Le filament urticant est éjecté en même temps que le poison contenu dans sa loge et la proie est ramenée vers la bouche, enduite de mucus. La digestion est effectuée par les sucs digestifs de la cavité gastrique et les déchets sont rejetés par le même orifice oral. Les coraux n’ont qu’une seule ouverture qui leur sert de bouche et d’orifice d’évacuation. Et la cavité gastrique sert à la fois d’estomac et de poumons pour respirer.

Les polypes de Goniopora minor ont 24 tentacules chacun, pour se nourrir.  JPEG - 84.3 ko
Manger pour survivre
Les polypes de Goniopora minor ont 24 tentacules chacun, pour se nourrir.

Des coraux solitaires qui ne sont pas constructeurs de récifs, émettent durant la journée une légère fluorescence pour permettre à leurs Zooxantelles symbiotiques d’effectuer leur photosynthèse, donc de se nourrir. Ces coraux sont capables de transformer en lumière colorée la bande ultraviolette de la lumière solaire qui pénètre en profondeur dans la pénombre de leur habitat. Les zooxanthelles profitent ainsi d’une lumière plus favorable à leur photosynthèse.

Le corail est capable de transformer en lumière colorée la bande ultraviolette de la lumière solaire qui pénètre en profondeur dans la pénombre de son habitat et ainsi ses zooxanthelles symbiotiques profitent d'une lumière plus favorable à leur (...)  JPEG - 21.2 ko
Manger pour survivre
Le corail est capable de transformer en lumière colorée la bande ultraviolette de la lumière solaire qui pénètre en profondeur dans la pénombre de son habitat et ainsi ses zooxanthelles symbiotiques profitent d’une lumière plus favorable à leur photosynthèse.

en Australie, la chenille de la mite impériale suceuse de fruits Phyllodes imperialis, se nourrit de plantes dont on extrait le curare, certaines lianes notamment Chondrodendron tomentosum(Ruiz & Pavón, 1798) et Strychnos toxifera.

La chenille du papillon mite Phyllodes imperialis se nourrit de curare, ou du moins des feuilles de lianes dont on peut extraire du curare..  JPEG - 40.9 ko
Manger pour survivre
La chenille du papillon mite Phyllodes imperialis se nourrit de curare, ou du moins des feuilles de lianes dont on peut extraire du curare..
Les feuilles (dont on extrait le curare), de Chodrodendron tomentosum, sont la nourriture favorite de la chenille du papillon-mite.  JPEG - 46.1 ko
Manger pour survivre
Les feuilles (dont on extrait le curare), de Chodrodendron tomentosum, sont la nourriture favorite de la chenille du papillon-mite.

Salamandre foncée
(Ambystoma gracile) mangeant un ver. photo de Jan Tik.

Grenouille comestible (Pelophylax esculentus) faisant acte de cannibalisme.

La minuscule baudroie des abysses,Melanocetus johnsoni, poisson-pêcheur appartenant à l’ordre des Lophiiformes utilise,pour attirer ses proies, un leurre luminescent rempli de bactéries lumineuses. Le leurre ressemble à une canne à pêche sur le crâne de la baudroie son crâne.

La minuscule baudroie des abysses Melanocetus johnsoni utilise un leurre lumineux pour attirer ses proies sans faire trop d'efforts de poursuite de son déjeuner.  JPEG - 9.2 ko
Manger pour survivre
La minuscule baudroie des abysses Melanocetus johnsoni utilise un leurre lumineux pour attirer ses proies sans faire trop d’efforts de poursuite de son déjeuner.

La vache, mammifère herbivore, possède dans son estomac des bactéries symbiotiques capables de digérer la cellulose de l’herbe et des fourrages qu’elle mange.

Insectivore une partie de l’année, la Sittelle torchepot (Sitta europaea) mange surtout les expèces xylophages et les araignées. En outre, à la fin de l’été La Sittelle se nourrit de fruits comme les noisettes qu’elle coince dans un étau naturel (une crevasse dans l’écorce d’un arbre, par exemple) puis martèle à vigoureux coups de bec jusqu’à extraire l’amande convoitée.

Sitelle torchepot commençant son repas.  JPEG - 63.2 ko
Manger pour survivre
Sitelle torchepot commençant son repas.

Jamais les frégates ne cessent de voler pour pêcher, car leur plumage non imperméable, leur interdit de plonger ou de nager. Elles se nourrissent en l’air, repérant les bancs de poissons volants, harcelant les bébés tortues sur les plages ou arrachant leur proie au bec d’autres oiseaux.

La marmotte est caecotrophe, c’est-à-dire qu’elle digère deux fois ses aliments en ingérant certaines de ses propres crottes.

Les fourmis ne mangent pas les pucerons mais les exploitent soigneusement. Admettons que les fourmis font de l’élevage de pucerons. Elles les traient pour recueillir le miellat qu’ils produisent et qui sort à l’arrière du puceron quand la fourmi lui stimule l’arrière-train en le palpant. C’est ce miellat que les fourmis consomment.

Elles les traient pour recueillir le miellat qu'ils produisent et que les fourmis consomment. qui sort à l'arrière du puceron quand la fourmi lui stimule l'arrière-train en le palpant .  JPEG - 227.7 ko
Les fourmis ne mangent pas les pucerons...
Elles les traient pour recueillir le miellat qu’ils produisent et que les fourmis consomment. qui sort à l’arrière du puceron quand la fourmi lui stimule l’arrière-train en le palpant .
Plante carnivore « à table ».  JPEG - 7.9 ko
Manger pour survivre
Plante carnivore « à table ».
Martin pêcheur ingurgitant son poisson d'eau douce.  JPEG - 5.6 ko
Manger pour survivre
Martin pêcheur ingurgitant son poisson d’eau douce.
Le cormoran a plongé pour attraper la truite de mer. Il va l'avaler.  JPEG - 112.4 ko
Manger pour survivre
Le cormoran a plongé pour attraper la truite de mer. Il va l’avaler.

La base du régime alimentaire des reptiles (lézards, serpents, tortues, crocodile) est composée d’arthropodes c’est à dire d’insectes et d’araignées. Ils mangent les papillons, les mouches, les moustiques, les coléoptères, les fourmis, les moucherons ainsi que leurs laves (chenilles,vers) mais aussi des invertébrés : vers de terre, escargots ou limaces. Les serpents peuvent manger des oiseaux.

Rouge-gorge sur le point de se transformer en déjeuner de serpent.  JPEG - 30.1 ko
Manger pour survivre
Rouge-gorge sur le point de se transformer en déjeuner de serpent.

Pour assurer de la nourriture fraîche à ses larves au moment de l’éclosion de se oeufs, la guêpe Pepsis, insecte hyménoptère apocrite de la famille des Pompilidae (les Pompiles) capture et pique une mygale pour la paralyser. Elle pond alors dans le corps paralysé mais toujours bien vivant de l’araignée un oeuf. Quand celui-ci éclot, la larve dispose alors, pour la durée de toute sa croissance larvaire, d’une réserve nécessaire et suffisante de nourriture fraîche et vivante !

les hippopotames sont essentiellemnt herbivores et se nourrisent d’herbe et des graminées poussant sur les berges du fleuve dans lequel ils passent la plus grande partie de la journée. Les hippopotames peuvent se nourrir de viande quand l’herbe manque mais ils sont plutôt charognards.

Pas sûr que l'hippopotame dévore le crocodile. Il défend cruellemnt son territoire.  JPEG - 96.2 ko
Manger pour survivre
Pas sûr que l’hippopotame dévore le crocodile. Il défend cruellemnt son territoire.

La Clione (Clione limacina) ou Papillon de mer.

Clione limacina, « papillon de mer » est un petit mollusque marin transparent. On voit tout ce qu'il mange.  JPEG - 12.2 ko
Manger pour survivre
Clione limacina, « papillon de mer » est un petit mollusque marin transparent. On voit tout ce qu’il mange.

Quand aux êtres humains, ils ont inventé la cuisine et, quand ils en ont les moyens, ils rythment leur journée par un déjeuner, un goûter, un souper et peut-être une collation (un repas), acte de commensalité à ne pas confondre avec le Commensalisme ] bien que les deux mots aient exactement la même origine venant du latin médiéval commensalis (compagnon de table) composé de cum (avec) et mensa (table, nourriture).

Pour en savoir plus, allez voir les mangeurs de cellules, ou phagocytes, les éboueurs de l’organisme.